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L’invention du verre et son Histoire

Bien avant la découverte du verre, les Hommes se servaient de divers récipients pour contenir des liquides : des vases en terre cuite ou en bois, des outres de cuir… Le verre eut probablement le bassin oriental de la Méditerranée pour terre natale.

Quelle est l'histoire et l'origine du verre ? Direction l'Égypte ...

Le verre fabriqué de la main de l’Homme serait apparu pour la première fois en Egypte, en Syrie ou en Mésopotamie… à l’âge de Bronze, aux environs de 1500 avant J.-C.

Les avis divergent, et les preuves manquent cruellement à ce sujet, mais les plus anciennes coupes de libation et les colliers de verre qui ont été découverts jusqu’à maintenant proviennent des tombes égyptiennes.

Dans tous les cas, à l’époque, les verres n’étaient pas aussi translucides et transparents comme nous le connaissons aujourd’hui, mais étaient opaques, et avaient des couleurs vertes ou bleues.

Selon l’écrivain et naturaliste romain du Ier siècle, Pline l’Ancien (23-79 apr. J.-C), des marchands phéniciens auraient découvert une substance inconnue, lorsqu’ils faisaient cuire leurs aliments sur les rives du fleuve Bélus.

Cette hypothèse ne tient toutefois pas debout, puisque, l’élaboration du verre avait besoin d’une température d’environ 1300 °C… ce qui était un peu trop pour préparer des potages…

Les premiers verres translucides sortaient des fours dans le XVe siècle av. J.-C, ce qui a favorisé le marché de l’imitation de pierres précieuses. La matière était mieux travaillée et mieux affinée à de hautes températures.

Au même moment, les premières pièces en verre creux s’attaquent au marché, avec diverses formes : flacons, vases, pots… En l’an 1500 av. J.-C, l’émail fait son apparition, une substance vitreuse composée de fondant, teint par l’ajout d’oxydes métalliques dans le mélange.

Quand et qui a inventé le verre transparent ?

L’invention du verre est attribuée à la Syrie, grâce à l’invention de la canne à souffler le verre au Ier siècle avant J.-C. Cette technique fut rapidement exportée dans d’autres pays comme l’Italie, puis la Gaule et l’Espagne.

Pratiquement au même moment, les Phéniciens créent le verre transparent à Sidon, à partir des sables de la région, qui sont réputés très purs et contiennent du natron.

La naissance du verre : quelle est la matière première du verre ?

Depuis la découverte du verre pendant l’Antiquité, les verriers ont commencé à créer une nouvelle matière similaire à la pureté et transparence du cristal de roche.

Ceux-ci n’y parviennent que vers la fin du XVIIe siècle, lorsque le verrier anglais Georges Ravenscroft a ajouté de l’oxyde de plomb dans le mélange dédié à la fabrication de cristal.

Cette découverte a favorisé une forte industrie du verre dans beaucoup de pays de l'Europe.

Quel pays a fabriqué le verre en premier ?

Ainsi, l’Angleterre a découvert le procédé de fabrication du cristal, en mélangeant des oxydes de plomb à de la silice et du potasse. Toutefois, il ne suffit pas de connaître les composants essentiels pour pouvoir fabriquer du verre, l’opération nécessite du savoir-faire et des compétences propres aux maîtres verriers.

Le verre anglais concurrence alors le verre italien, notamment celui venant de Venise et de Murano. D'autres innovations techniques ont également vu le jour : le verre sandwich or, le verre reticello et la technique des verres polychromes.

En France, le verre est connu depuis l'époque gallo-romaine

En France, les premiers verriers ont élu domicile dans la basse vallée du Rhône à l’époque gallo-romaine. Une quarantaine d’articles datant de cette époque ont pu être reconstitués : récipients à boissons, flacons, bouteilles, verres à boire, gobelets, tasses, coupes, verres à pied…

Ces créations portaient déjà des ornements appliqués à chaud, à froid ou des applications de fil ou de perles de verre, comme il se fait encore de notre temps.

C'est en 1330 que la première verrerie à vitre voit le jour en France, à Bézu-la-Forêt (Eure), lorsque le verrier Philippe Cacqueray invente les feuilles planes (plats de verre), et sacré noble "gentilhomme verrier" par le roi Philippe VI.

À lire aussi : notre guide des cristalleries.

Les verreries se développent dans des régions où la matière première ne manque pas

Plus tard, probablement en conquête d’un marché plus vaste, les verriers français remontent la vallée du Rhône pour s’installer à Lyon, s'étendent en Île-de-France, puis vers l’Allemagne et la Belgique.

En plus de la recherche d’une nouvelle clientèle à forts potentiels, leurs déplacements étaient également motivés par la recherche d’une plus grande ressource en bois de chauffage et en sables de bonne qualité.

La région de Fontainebleau réunit ces trois conditions, et devient rapidement un centre d’ateliers verriers.

Le verre au Moyen Âge et la vie de verrier

Quelques documents permettent de confirmer la présence de verriers sur le territoire lorrain dès 1373. À cette époque faisaient leur apparition les vitres aux fenêtres, mais les maîtres-verriers du Moyen-Âge n’étaient pas aussi prospères.

Ils étaient mal vêtus, pauvres et faisaient partie de familles nombreuses. Ils devaient travailler 12 heures par jour, six jours par semaine.

Chaque verrier pouvait assurer toutes les tâches : cueillette des fougères, empaquetage, enfournage et travail de finition. Le verre de l’époque avait une coloration verdâtre et terne(teinte naturelle du verre), due à la présence d'oxydes métalliques dans le sable.

Dès le XVe siècle, les Vénitiens s'imposent en maîtres

Il faudra attendre le milieu du XVe siècle pour que les Vénitiens découvrent le verre incolore. Ces maîtres verriers pouvaient d’ores et déjà donner des couleurs vives aux pierres précieuses, ce qui fit rapidement la renommée de la verrerie « à la façon de Venise ».

Les Vénitiens sont alors devenus maîtres dans leur métier, et leur production ornait les tables des familles royales.

Un secret bien gardé ...

Les Vénitiens détenaient alors jalousement les secrets de fabrication du verre… À tel point que les verriers étaient cantonnés dans l’île de Murano, et étaient étroitement surveillés.

Lorsque les maîtres verriers vénitiens devaient quitter l’île, ils devaient prêter serment de ne pas dévoiler leur secret de fabrication.

Les verriers italiens invités par la France

Malgré tout cela, un grand nombre de maîtres verriers vénitiens furent envoyés en France, mais ils vivaient en difficulté, ne pouvant se fier à aucune aide française, de peur de voir leurs secrets dévoilés au grand jour.

Avec le temps, les Italiens qui vivaient temporairement en France ont fini par s’adapter à la population et à la vie du pays, et demandèrent bientôt la naturalisation. Plus tard, ils se marieront, et auront des enfants, à qui ils transmettent naturellement leur savoir-faire, sans faillir à leur serment.

La fabrication du verre, une spécialité française et italienne

C’est ainsi que débuta le mariage du savoir-faire italien et des talents français, qui aboutit à un processus de fabrication de verre à la main, qui fut à la fois italien et français. Les Romains avaient déjà connu l'usage du verre à vitre, qui était un procédé peu connu jusqu'au XVe siècle.

Dès le XVIe siècle, les artisans français et italiens remplaçaient la cendre de plantes marines (fougères) par la soude, ce qui permet d’obtenir un ver aussi pur et aussi éclatant que celui de Venise.

Les usines de verrerie n’étaient pas très appréciées à l’époque, puisqu’elles faisaient monter le prix du bois de chauffage, et les villageois pensaient que les fumées des ateliers engendraient la peste. Néanmoins, quelques ateliers ont pu prospérer, et certains maîtres verriers furent même anoblis par Henri III.

Après l'invention des fenêtres en verre, la découverte du cristal par les Anglais

Le verre transparent était très répandu dès le IIIe siècle, qui fut caractérisé par l’adjonction de manganèse avec un rôle de purificateur. A cette époque, l’on découvre également les premières traces de verre coulé plat, qui a été utilisé pour les vitres des fenêtres de Pompéi.

Auparavant, pour se protéger du vent et des intempéries par des moyens rudimentaires, il était d’usage de se servir de volets de bois, de peaux ou de papiers huilés.

Entre le Ve et le Xe siècle le verre plat soufflé était à son apogée, avec la technique du soufflage en couronne en Angleterre et à l’Ouest de la France, et le soufflage en manchon (cylindre de verre obtenu par allongement de la paraison )dans l’Est de la France et dans l’Europe Centrale.

Jusqu’au XIXe siècle, ce nouveau procédé de manipulation de la pâte de verre fera la renommée de cette matière en Angleterre.

L'art verrier aujourd'hui, retour sur les 4 illustres manufactures

1) La cristallerie Baccarat : le spécialiste de la création du verre

Une des cristalleries les plus célèbres au monde, Baccarat dispose de nombreux points de vente dans la ville de Baccarat : dans la boutique officielle Baccarat au 2, Rue des Cristalliers, 54120 Baccarat ; ou encore chez Vessiere Cristaux, spécialiste du cristal depuis 1882, au 1, rue de la Division Leclerc, 54120 Baccarat.

Créée depuis 1764, l’enseigne Baccarat est connue comme le symbole du luxe à la française en matière de bijoux, d’arts de la table, lustres, verres, objets de décoration, bar, luminaires…

Pour (re)découvrir l’histoire et les pièces d’exception de Baccarat, dont celles maintes fois récompensées lors d’Expositions universelles, vous pouvez visiter le Musée du cristal, 2, Rue des Cristalleries, 54120 Baccarat.

En savoir plus sur Baccarat.

2) La cristallerie Daum à Nancy

Antonin Daum est un autre maître verrier de légende, qui a surtout brillé par les affinités qu’il manifestait avec les plus grands artistes et courants artistiques de son temps : l’Ecole de Nancy, l’Art Nouveau, les Arts Décoratifs… Louis Majorelle, Henri Bergé, Almaric Walter, Jacques Grüber, Hilton McConnico, Arman…

La production de matière première, le groisil de cristal, de la manufacture Daum a été effectuée dans son usine de Vannes-le-Châtel, qui sera plus tard dédiée à la création et au modelage de nouvelles pièces.

En presque 140 ans, depuis 1878, le fondateur de la marque, Daum, et ses maîtres verriers n’ont eu de cesse d’affuter leurs talents et d’innover dans la technologie, mariant harmonieusement la création artistique et le savoir-faire moderne pour produire des modèles d’exception.

Pour admirer le talent et l’expertise des maîtres verriers Daum, n’hésitez pas à faire un tour auprès du Musée des beaux-arts de Nancy, qui conserve la plus grosse partie du fond historique de la manufacture. Pour vous acquérir quelques pièces de l’enseigne, rendez-vous Rue de la Liberté, Lorraine, Meurthe-et-Moselle.

En savoir plus sur Daum.

3) La cristallerie Lalique

Autre symbole du luxe à la française, la cristallerie Lalique, est installé dans le village de Wingen-sur-Moder, à proximité des épaisses forêts des Vosges du Nord. Un endroit plus que propice au leitmotiv de René Lalique, le fondateur de la marque : les fameux 3F : la Femme, la Faune et la Flore.

L’enseigne est née de l’initiative de René Jules Lalique (1860-1945), un maître verrier incontesté, mais aussi dessinateur, bijoutier et joaillier de l’Art Déco et de l’Art Nouveau. Ses motifs sont toujours inspirés de l’observation de l’anatomie féminine, la nature, un enfant, un insecte, une fleur…

La marque Lalique dispose de son propre musée à Wingen-sur-Moder, inauguré en juillet 2011, et qui abrite environ 650 pièces provenant des collections propres de René Lalique et de ses successeurs.

En savoir plus sur Lalique.

4) La cristallerie Saint-Louis

Installées à Saint-Louis-Lès-Bitche, les cristalleries de Saint-Louis SA se distinguent par leur expérience de 430 ans dans la manipulation et la fabrication de verre soufflé bouche et taillé main. L’enseigne se spécialise dans la conception d’arts de la table, bar, d’objets de décoration, de luminaires et de cadeaux en verre.

Depuis 1586, la verrerie de Müntzthal produit du verre plus fin et plus transparent, et fut rapidement consacrée « Verrerie royale » par lettres patentes du roi Louis XV. Tandis que l’Italie et la Bohême rivalisent avec l’anglais George Ravenscroft dans la fabrication du cristal dès 1676, les maîtres verriersmaîtres-verriers de Saint-Louis n’y arrivent qu’en 1781, et manifestent une maîtrise parfaite !

Actuellement, la marque Saint-Louis propose ses productions dans ses cristalleries situées rue Coetlosquet, 57000 Metz ; et expose un bon nombre de ses modèles dans le musée Saint-Louis, dénommé La Grande Place, dans le Parc Régional des Vosges du Nord.

En savoir plus sur Saint-Louis.

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