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À la découverte du musée de l’École de Nancy

Bienvenue à Nancy où se dresse l’un des plus beaux musées de la Lorraine : « le musée de l’École de Nancy » exclusivement dédié à l’Art nouveau. Ouvert au public depuis le 26 juin 1964, il invite les passionnés d'art à revivre la Belle Époque.

L’École de Nancy est également connue sous le nom d’Alliance provinciale des industries d’art, elle regroupe artistes, architectes et d’industriels d’art dans un seul but : défendre leur production et promouvoir l’art décoratif lorrain.

Ce trésor à lui seul vaut le détour durant votre passage dans la région Grand Est.

Le musée se situe dans l’ancienne demeure du grand mécène Eugène Corbin, ce patrimoine culturel témoigne de la beauté des œuvres du style Art nouveau à Nancy.

Au programme : une visite des salles vitrines du courant artistique Art nouveau et une découverte des collections phares des géants tels qu’« Émile Gallé et les Frères Daum ».

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Les prémices du musée de l’École de Nancy

Le musée de l’École de Nancy puise ses origines dans les années 1884, quand un foyer nancéien œuvrant dans l’univers des arts décoratifs a fait son apparition.

Retour sur cette période gravée à jamais dans les mémoires.

Un musée aménagé à l'adresse de l’ancienne propriété de Jean-Baptiste Eugène Corbin

Nous ne pouvons pas aborder les débuts du musée de l’École de Nancy sans citer la famille Corbin, plus précisément Jean-Baptiste Eugène Corbin.

C’est effectivement dans l’ancienne maison de ce dernier que la maison Art nouveau que vous vous apprêtez à visiter a été aménagée.

Entrepreneur, grand collectionneur et homme d’affaires fortuné originaire de France, Eugène Corbin fera du petit bazar familial un endroit d’exception.

Épaulé par sa famille, il assurera la distribution des œuvres des artistes et industriels lorrains sur le marché.

La famille Corbin fut également l’investigateur de la nouvelle technique de diffusion d’objets à Nancy.

L’idée était de vendre une grande variété d’articles à prix réduit, à prix défiant toute concurrence.

Un challenge que la famille Corbin, d’abord Antoine Corbin (le père) succédé par son fils Eugène, a su relevé.

Très vite, la famille a ouvert de grands magasins Réunis élevés entre la rue Faubourg Saint-Jean, la rue Mazagran et la rue Victor Poirel.

Pas plus tard qu’en 1912, les travaux de construction ont été achevés avec de belles façades signées Lucien Weissenburger, un architecte habile dans son domaine.

Dans l’optique de donner une allure unique à ses magasins Réunis, Eugène Corbin décide de lancer un concours à destination des artistes décorateurs et des industriels dans le secteur de l’art.

Un geste qui a fait de lui un vrai promoteur de l’École de Nancy.

En 1883, Eugène Corbin s’est constitué une incroyable collection qu’il a acquise auprès des créateurs, des galeries et des manufactures de renoms.

Certaines des pièces de sa collection provenaient également des grands artistes célèbres de son temps.  

Et enfin, pour faire connaître ses activités, il avait recours à la seule technique de communication en vigueur à ce moment précis de l’histoire : collé une affiche Art nouveau dessinée par les artistes connus de l’époque.

Histoire de l'acquisition de la propriété Corbin par la mairie de Nancy en 1950

Sa passion pour l’art et les belles choses ont poussé Eugène Corbin à se constituer sa propre collection « École de Nancy ».

Une collection qu’il n’a d’ailleurs pas hésité à partager avec la Ville de Nancy en lui faisant don de près de 759 œuvres en 1935.

En 1950, la ville devient propriétaire de la résidence, du domaine et du jardin de la famille Corbin.

Son projet était d’en faire un musée pour y exposer des collections Art nouveau et le foyer artistique lorrain.

Dans une aile des galeries Poirel, les pièces offertes à la ville de Nancy par Eugène Corbin en personne prendront place.

Elles seront ensuite complétées par les dons venant des descendants des artistes.

L’inauguration du musée de l’École de Nancy se tiendra le 1964.

Surnommée Musée de France, ce musée recense près de 50 000 visiteurs par an, dont plusieurs étrangers.

Si vous n’y avez jamais mis les pieds, on s’y donne rendez-vous pour une visite riche en découvertes et des souvenirs plein les mémoires.

Focus sur la collection du musée de l’École de Nancy

Ouvert au grand public depuis le 8 juin 1935, le musée de l’École de Nancy est un patrimoine étroitement lié à la personnalité du nom d’Eugène Corbin.

En effet, les premières collections du musée sont des donations de sa part.

À son ouverture, le musée avait cependant très peu de succès. Et ce, malgré la campagne de communication et les jours de visite gratuits.

Entre 1945 et 1964, la ville décide de fermer les portes du musée au public et de réserver les Galeries Poirel aux expositions temporaires.

Pendant ce temps, le musée continue à recevoir les pièces des grands artistes à l’instar des pièces de verreries et de meubles signées Émile Gallé, Louis Majorelle…

Le musée rouvre ses portes le mois de juin 1964 en présence de la presse locale et des descendants des artistes.  

Les collections exposées au musée de l’École de Nancy sont en majeure partie des meubles, des objets d’art (en verre ou céramique) réalisés par les ambassadeurs de l’École de Nancy, des fonds d’art graphique, etc.

L'exposition de mobilier au musée de l’École de Nancy

Aménagées de manière à reconstituer l’ambiance qui régnait à cette époque, les œuvres présentées au musée ont été disposées avec soin.

Parmi les créations mises en avant se trouvent les réalisations de l’ébéniste, céramiste, industriel et maître verrier français Émile Gallé.

Sa commode intitulée « Les parfums d’autrefois », sa table baptisée « Le Rhin » et son lit « Aube et crépuscule » vous laisseront juste sans voix.

Le musée abrite également un piano à queue décoré avec des pommes de pin et une marqueterie signée Victor Prouvé.

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Réalisé par la maison Majorelle en 1905, cet instrument devenu un meuble de décoration à part entière du musée évoque une tradition chère à l’équipe de Louis Majorelle.

Celle d’associer le talent des amis peintres aux pièces prestigieuses comme le peut être ce piano dit « La mort du cygne ».

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Le buffet Algues et la Salle à manger-meuble-bibliothèque de l’enseigne susciteront également votre admiration.

La salle à manger Masson signée Vallin et Victor Prouvé

S’il y a une pièce à visiter absolument dans le musée de l’École de Nancy, c’est bien la salle à manger Masson.

Aménagée en 1904, cette salle spectaculaire est l’œuvre de l’architecte et menuisier d’art français du nom de Eugène Vallin pour le beau-frère d’Eugène Corbin répondant au nom de Charles Masson.

Du sol au plafond, ce chef-d’œuvre à l’état pur se distingue par la matière en bois qui y est omniprésente.

Tables à thé, jeux, guéridons, sellettes, vitrines, sièges et autres objets rappelant la Belle Époque y sont exposés.

Vous remarquerez les quatre panneaux du plafond que Victor Prouvé a peint sur de la toile marouflée à l’effigie des allégories féminines des cinq sens.

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La chambre à coucher Majorelle, des collections de la villa Majorelle au musée de l’École de Nancy

Après la salle à manger Masson, direction la chambre à coucher Majorelle pour découvrir des pépites uniques au monde.

Une literie réalisée, avec du frêne provenant de Japon et du bois d’aulne, par Louis Majorelle vous y attend.

Pour rappel, cet ensemble a été créé par Louis Majorelle pour lui, dans sa villa à Nancy.

Avec sa forme rappelant celle du papillon, cette sublimissime réalisation de Majorelle respire le bien-être et le confort.

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Les verreries signées Emile Gallé au musée de l’École nationale de Nancy

Le musée de l’École de Nancy est aussi l’expression du talent des artisans verriers constamment en quête des dernières techniques de production qui font la renommée de la Lorraine, de Nancy.

Dans la liste des collections témoins de ce savoir-faire séculaire exposées au musée de la ville nous distinguerons la belle série du grand Émile Gallé :

  • Le vase craquelé en 1880, la première collection de l’artiste après avoir expérimenté la technique de la craquelure ;
  • Le vase aux orchidées Cypripedium en 1882, un hommage à la plante Cypripedium que l’artiste a étudiée ;
  • Le vase « Les Hommes noirs » (1899-199) réalisé en collaboration avec l’artiste engagé Victor Prouvé.

Sans oublier la cristallerie Daum avec son vase tubulaire « Libellules et calthas des marais » (1903-1904) conçu avec du verre soufflé et de belles inclusions métalliques.

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Je ne cherche que une, Émile Gallé (1878)

Les arts graphiques, une vaste collection de plus de 10 000 œuvres

Le musée de l’École de Nancy, c’est aussi un sanctuaire composé de près de 10 000 fonds d’art graphique dans l’ensemble.

Pour la plupart, ces fonds étaient des documents d’architecture, des estampes et des affiches préparatoires aux œuvres de l’École de Nancy.

Notez que pour les préserver, ces dessins ne sont pas exposés en permanence au musée. Ils sont de sortie durant les expositions.

Voici un aperçu en image d’une planche aquarellée et dessinée par le décorateur et illustrateur Art nouveau Henri Bergé, un art dans toute sa splendeur :

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Marqueterie sur bois des usines Gallé

Le vitrail Art nouveau du musée de l’École de Nancy

En tant que musée dédié au mouvement artistique Art nouveau, le musée de l’École de Nancy ne peut que mettre en avant les pièces de vitrail mises sur un piédestal durant ce courant artistique.

C’est notamment le cas du vitrail « Luffas et nymphéas » acquis dans le courant des années 1991.

Plus qu’un simple vitrail, ce chef-d’œuvre nous vient de l’une des trois fenêtres de la salle à manger de l’immeuble réalisé par Georges Biet, un architecte au talent exceptionnel originaire de Nancy.

On raconte que cette pièce a été créée entre 1907 et 1908. Elle serait composée de plusieurs couches de verre polychrome gravées à l’acide fluorhydrique.

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Vitrail "La lecture" d'Henri Bergé

Le jardin bucolique du musée de l’École de Nancy, un écrin de verdure pour tous

Après une visite en intégralité de l’intérieur du musée, le paysagiste Philippe Raguin vous convie au jardin pour découvrir son œuvre.

Établi autour du monument funéraire de Madame Nathan, la jeune femme du critique d’art nancéien Jules Nathan, ce jardin réhabilité en 1999 nous ramène à l’ambiance végétale du début du XXe siècle, une époque précieuse pour les artistes nancéiens.

Cette oasis installée dans un quartier urbanisé abrite plusieurs espèces de végétaux telles que les nénuphars et les plantes provenant des hybridations pratiquées par les horticulteurs de Nancy vers la fin du XXe siècle.

Le pavillon aquarium au musée de l'Ecole de Nancy

Outre les plantes, le jardin du musée de l’École de Nancy abrite également un aquarium unique au monde.

Tous deux inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 21 avril 1998, cet aquarium a été l’idée d’Eugène Corbin.

Œuvre de l’architecte Lucien Weissenburger, cet édifice particulier présente une toiture en forme d’ombrelle, des portes et des fenêtres sublimées avec des vitraux par le maître-verrier, décorateur et ébéniste français Jacques Gruber.

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Par I, Liné1, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2433446

Autant vous dire que vous ne risquez pas d’être déçu à votre sortie du légendaire musée de l’École de Nancy.

À visiter au moins une fois dans une vie, ce patrimoine vivant vous attend pour vivre une expérience sans pareil !

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