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Découvrez les chefs-d’œuvre de l’École de Nancy (1901)

Incontournable de la cité ducale, l’École de Nancy fut le fer de lance de l'Art nouveau en France. Fondée par Émile Gallé en 1901, l’alliance avait pour but de promouvoir le foyer artistique lorrain, découvrons son histoire.

Dans notre guide du fameux musée de l’École de Nancy, nous vous avons présenté l’un des rares musées de France consacrés à ce mouvement artistique : l’Art nouveau nancéien.

L’École de Nancy étant placée au cœur de la mythique collection exposée dans ce musée, un retour sur ses origines s’impose.

Fondée le 13 février 1901 par une association d’artiste originaire de Nancy, présidée par Émile Gallé, l’École de Nancy présente l’Art nouveau dans toute sa splendeur et sous toutes ses formes.

Plongez dans son histoire et admirez la beauté des pièces des artistes au savoir-faire ancestral qui y sont fièrement exposées.

À lire aussi : À la découverte du musée de l’École de Nancy.

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Coupe Émile Gallé

Qui a fondé l’École de Nancy ? Le guide ultime de l'Alliance provinciale des industries d'art de Nancy

Aussi appelée « Alliance provinciale des industries d’art », l’École de Nancy a été fondée dans l’idée de promouvoir l’Art nouveau en France.

Ce mouvement artistique en vigueur depuis la fin du XIXe siècle trouve ses inspirations dans la beauté des lignes courbes des espèces animales et végétales telles que le nénuphar, le chardon, l’ombelle, les libellules…

Au-delà des formes animales et végétales, l’alliance met aussi un point d’honneur à promouvoir l’artisanat et le savoir-faire.

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La fabuleuse histoire de la création de l’École de Nancy en 1901

Nous sommes en 1878 quand le notaire « Jean Daum » a déménagé à Nancy pour y reprendre une manufacture en difficulté, la « Verrerie Sainte-Catherine » qui deviendra la « Verrerie de Nancy ».

Depuis 1895, la cristallerie Daum des pièces en verre de grande qualité, présentant un verre gravé à l’acide, puis promouvant la technique de la cire perdue.

Dans le secteur de l’ébénisterie, plusieurs artisans sont aussi venus habités à Nancy à l’instar du maître-verrier, décorateur et à la fois ébéniste français Jacques Gruber.

Le savoir-faire unique observé sur les différentes réalisations de l’artiste a contribué à la renommée mondiale de la ville.

L’exposition d’art décoratif lorrain des années 1894 qui s’est tenue aux galeries Poirel a donné naissance à l’École de Nancy.

Cette manifestation était l’occasion pour les artistes originaires de Nancy d’exposer, pour la première fois et ensemble, leur savoir-faire et leur production uniques en leur genre.

Ils étaient plus de 76 participants, dont le célèbre Émile Gallé, Louis Majorelle, Eugène Vallin

Les membres de la commission de l’exposition ont par la suite créé la Société des arts décoratifs lorrains.

En 1900, Émile Gallé, Louis Majorelle accompagné des frères Daum exposent leur art à l’Exposition universelle de Paris, la cinquième organisée dans la capitale française depuis la première édition en 1855.

En 1901, Émile Gallé décide d’écrire une lettre ouverte qui fut publiée le 11 janvier dans le quotidien L’Étoile de l’Est, puis dans la revue « La Lorraine-Artiste » le 15 janvier.

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Dans ce manuscrit, il évoque son idée de créer un groupement d’artistes dont la mission consistera à promouvoir le développement de l’industrie d’art en région Lorraine.

L’Association de l’École de Nancy ou l’Alliance provinciale des Industries d’Art voit alors le jour le 13 février 1901.

Artistes, artisans, amateurs d’arts, entrepreneurs, journalistes et autres s’y réunissent pour partager leur savoir-faire et leur passion commune.

En savoir plus sur Louis Majorelle.

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Vers le déclin et la marginalisation de l’Art nouveau

Le 23 septembre 1904, Émile Gallé décède. Laissant alors la place au graveur, peintre et sculpteur français « Victor Prouvé ».

En 1909, Nancy accueille l’Exposition internationale de l’Est de la France où les artistes de l’école exposeront ensemble pour la dernière fois, dans un pavillon du parc Sainte-Marie.

La Première Guerre mondiale de 1914 à 1918 marque le début du déclin de l’École de Nancy et de l’Art nouveau qui fut délaissé au profit du mouvement Art déco.

Renaissance de l’École de Nancy

En 1985, une dénommée Jos De Rock, un peintre, aquarelliste, sculptrice et graveuse belgo-française, installe un énorme tissu peint à l’encre noire indélébile « Hommage à l’École de Nancy » à l’hôtel de ville de la cité ducale.

Un beau geste qui a tenu un rôle essentiel dans la redécouverte de cette ville, berceau de l’Art nouveau.

Un pari réussi puisque l’année 1999 a été désignée comme étant l’année de l’École de Nancy.

La ville a d’ailleurs profité de cet anniversaire pour exposer et redonné vie aux œuvres qui demeuraient jusqu’ici rangées dans les réserves du musée de l’École de Nancy inauguré l’an 1964.

À l’heure actuelle, ces chefs-d’œuvre de l’École de Nancy font la notoriété de cette ville de la région Grand Est en plus d’être d’excellent moyen de communication avec le monde.

L’Art nouveau, la raison d’être de l’alliance

L’École de Nancy a été fondée pour une seule et unique raison : promouvoir l’Art nouveau.

Pour rappel, l’Art nouveau est un mouvement artistique qui a officiellement fait son entrée en Europe durant les décennies 1880 et 1890.

Il a remplacé le mouvement Arts & Crafts apparu au Royaume-Uni en 1860.

L’Art nouveau est un courant artistique devenu célèbre entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.

Il se distingue des autres styles de l’époque par son souci du détail et ses magnifiques lignes courbes.

Ayant comme source d’inspiration les courbes de la faune et flore, l’Art nouveau entre en lien avec la nature pour donner lieu à des œuvres aussi impressionnantes les unes des autres.

Au cœur de l’existence de l’École de Nancy depuis sa création le 13 février 1901, l’Art nouveau représente l’art sous toutes ses formes.

L’Association Provinciale des Industries d’Art s’est fixée pour mission de :

  • Promouvoir le développement culturel du berceau de l’Art nouveau, Nancy ;
  • Rechercher de nouvelles techniques et thèmes uniques à partager entre les membres de l’association pour en faire des produits originaux ;
  • Mettre en avant les industries d’art grâce à la création d’une école, de musée…

À la découverte des trésors précieusement gardés de l’École de Nancy

Direction le Musée des Beaux-Arts de Nancy installé sur la Place Stanislas et le musée de l’École de Nancy pour embrasser l’Art nouveau et le savoir-faire typique des artistes lorrains.

Verrerie, céramique, mobilier et architecture, tout a été pensé pour éblouir les yeux des amateurs d’art.

Voici un aperçu des chefs-d’œuvre emblématiques de l’association :

La Lampe à décor de prunellier signé Émile Gallé, la verrerie au service de l'Art nouveau

Artiste aux multiples facettes, le fondateur de l’École de Nancy Émile Gallé affectionnait tout particulièrement le travail du verre.

Cette lampe décorée de feuilles de prunellier qu’il a créé dans les années 1900 fut l’expression de son savoir-faire et de son amour pour cette matière malléable à sa guise.

Réalisé en pâte de verre, avec une monture en bronze, cette lampe de 76 cm offre une explosion de couleur une fois la lumière allumée.

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Par Erigaydon — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=131457097

Le vase à décor de raisins roses de la maison Daum frères, au Musée des Beaux-Arts de Nancy

Créé en 1925 par les frères Daum, ce chef-d’œuvre témoigne du savoir-faire séculaire de cette verrerie familiale.

Le verre soufflé, puis moulé, est ensuite passé par une étape de vitrification avant d’être bullé à la soude.

Après l’obtention de la forme voulue, une inclusion de feuilles d’or sera réalisée. Donnant l’allure si unique à cette pièce de collection fièrement exposée au musée des Beaux-Arts de Nancy.

La Jardinière égyptienne d’Émile Gallé en 1884

Le talent d’artiste d’Émile Gallé est une fois de plus mis en valeur sur cette faïence stannifère, une pièce de collection exposée au Musée de l’École de Nancy.

Réalisée sur la base d’une terre brute jaune rosée, cette œuvre d’art se distingue par son décor polychrome et sa représentation des paillons d’or placés sous couverte de grand feu.

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La Véranda « de la salle » de Jacques Gruber au Musée de l'Ecole de Nancy

Il s’agit d’un vitrail commandé en 1904 pour sublimer la galerie sise au premier étage d’un bâtiment d’une maison nancéienne.

Après la destruction de l’édifice, en 1972, la pièce a été achetée par le musée de l’École de Nancy.

Elle fascine par son décor style Art nouveau formé exclusivement de végétaux. Le paon habillé d’un sublime plumage et des colombes sont joliment mis en valeur sur cette œuvre du talentueux Jacques Gruber.

Le Piano « la mort du cygne » de la Villa Majorelle, par Louis Majorelle, décoré du dessin du peintre Victor Prouvé

Célèbre pour ses meubles au décor très particulier, Louis Majorelle innove les techniques de création classiques à travers cette pièce unique : le piano à queue baptisé « la mort du cygne ».

Réalisé en collaboration avec le Victor Prouvé, ce chef-d’œuvre installé dans une salle du musée de l’École de Nancy fascine par son décor à pommes de pin.

Plus qu’un simple instrument-mobilier, ce piano représente la beauté du style Art nouveau.

 

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